.Le prix Goldman est remis chaque année à 6 défenseurs de l’environnement ...And the winners are...

Le prix Goldman est remis chaque année à 6 défenseurs de l’environnement ...And the winners are...
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Le prix Goldman est remis chaque année à 6 défenseurs de l’environnement d’Afrique, d’Asie, d’Europe, des nations insulaires, d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et du Sud. Cette récompense prestigieuse s’accompagne d’un chèque de 150 000 dollars.





Cette année les lauréats sont:


Evgenia Chrikova pour la Russie

Depuis six ans, Evgenia Chrikova se bat pour sauver la forêt de Khimki, près de Moscou.

La forêt est menacée par un projet d’autoroute auquel le groupe de BTP français Vinci participe sans se préoccuper des conséquences environnementales.Evgenia Chirikova aurait pu rester la tranquille ingénieure qu’elle était si la corruption de l’administration russe et la voracité d’un groupe de construction français ne l’avaient fait sortir du bois.

Après avoir subi menaces, agressions et arrestations arbitraires, et alors qu'en cet été de canicule 2010 les incendies dévorent les forêts russes et qu’un nuage asphyxie les Moscovites. Evgenia est devenue la porte-parole d’une mobilisation citoyenne qui provoque des remous à Moscou et fait tache sur les belles plaquettes de communication « durable » du premier groupe mondial de construction, Vinci.

Cette mobilisation s’oppose au tracé de la future autoroute Moscou/Saint-Pétersbourg, qui traverse une zone naturelle protégée et détruit une forêt ancienne. Les écologistes ont remporté une première victoire le 27 août 2010, obligeant le président russe Dmitri Medvedev à suspendre le projet, qui a bien sûr repris depuis.




Ma Jun pour la Chine


Ma Jun, le directeur de l’Institut des affaires publiques et environnementales de Chine a été récompensé du prix Goldman.

Ce défenseur de l’environnement a été récompensé pour avoir créé en 2006 une base de données en ligne répertoriant les entreprises pollueuses présentes en Chine. Une initiative destinée à sensibiliser l'opinion publique tout en incitant les pollueurs à assainir leurs pratiques pour se voir retirer de la liste noire.







Edwin Gariguez pour les Philippines

Aux Philippines, Edwin Gariguez, secrétaire exécutif de NASSA qui a été fondé en 1966 par les évêques du pays a pour mandat d’accompagner les pauvres dans leur combat pour la justice sociale.

Un de ses principaux objectifs vise à atténuer la pauvreté rurale grâce à une agriculture durable.

« Si nous pouvions développer notre propre potentiel agricole, nous n’aurions pas besoin de détruire notre terre sous prétexte de développement », lance le père Edwin Gariguez, secrétaire exécutif de NASSA.

Il arrive souvent, aux Philippines, qu’on promeuve les grandes plantations ou les mines au nom du développement économique.

En 2010, NASSA a mené une campagne couronnée de succès afin de prolonger jusqu’en 2014 le programme national de réforme agraire de manière à ce que davantage de grandes plantations soient redistribuées à de petits producteurs. « Le droit à la vie est inséparable du droit aux sources d’alimentation et aux moyens de subsistance », ajoute le père Gariguez.





Ikal Angelei pour l'Ethiopie


Ikal Angelei peut avoir le sourire. La créatrice de la fondation les amis du lac Turkana vient de remporter le très prestigieux prix Goldman pour l’environnement. Cette récompense rend hommage au dévouement d’Ikal Angelei qui se bat depuis 2007 contre la construction d’un barrage en Éthiopie. Un barrage qui permettrait à l’Éthiopie de doubler ses capacités de production électrique.

Un bond en avant considérable pour ce pays mais qui se ferai au détriment de près de 500 000 kényans qui vivent au bord du lac Turkana. La construction de cet édifice abaisserait le niveau de l’eau d’une dizaine de mètre et augmenterait sa teneur en sel, la rendant impropre à la consommation.

Le barrage est toujours en construction mais Ikal Angelei a déjà obtenu le retrait de la banque de développement africaine. Aujourd’hui seule ICBC, une banque chinoise a consenti un prêt de 500 millions de dollars pour que la construction se poursuive.

Ikal Angelei attend désormais la décision de la banque mondiale qui décidera en mai prochain si elle s’engage dans la construction de ce barrage.


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Caroline Cannon pour l’Amérique des grands nord

Caroline Cannon, présidente de Native Village of Point Hope, se bat en Alaska contre les grands groupes pétroliers et pour le respect des cultures Inuits

Les populations locales et les défenseurs de l’environnement sont mécontents du récent accord passé par quelques centaines de concessions pétrolières et gazières, qu’elles considèrent comme un gros problème écologique pour cette région. Les groupes pétroliers ont contestés ces accords devant la cour fédérale.

L’accord Chukchi 193 est le nom officiellement donné aux quelques 500 accords qui ont été «amenés» par l’administration Bush, puis ré abordés par l’administration Obama .

«Nous avons le droit à la vie, à l’intégrité physique, à la sécurité, et avons le droit d’apprécier les bienfaits de notre culture,» dit Caroline Cannon, présidente de Native Village of Point Hope.

«Pour cela, nous nous battrons. Notre culture ne pourra jamais être achetée ou réparée avec de l’argent. Elle est inestimable.»






Sofia Gatica pour l'Argentine

La litanie de Sofia Gatica fait froid dans le dos.

«Dans cette maison, cancer des intestins. Dans celle-ci, tumeurs au cerveau. Là, un cas de leucémie. À côté, encore un cancer Et là, de nouveau leucémie. »

Cette femme de 42 ans habite à Ituzaingo Anexo, une banlieue de la ville de Cordoba, à 700 km au nord-ouest de Buenos Aires (Argentine ). Sur 5 000 habitants, plus de 200 cas de cancers ont été recensés.

C'est quand elle s'est rendu compte que nombre de ses voisins portaient un foulard sur la tête ou un masque sur le visage que Sofia a commencé à enquêter. Elle a découvert alors l'insoutenable envers du décor avec sa cohorte de tumeurs, de malformations de foetus, de problèmes hormonaux ou respiratoires, ou de maladies spécifiques, comme le lupus ou le purpura. Sa propre fille est née avec une malformation aux intestins et est morte deux mois plus tard.

En 2002 se crée l'association Mères d'Ituzaingo Anexo. En 2006, la direction de l'environnement de la ville de Cordoba analyse le sang de trente enfants : tous ont des traces de pesticides, vingt-trois d'entre eux au-dessus des normes autorisées. Ici, une rue seulement sépare les premières habitations des champs de soja, et l'épandage de pesticides se fait par avion.

Au bout de dix ans, un procureur donne raison aux Mères d'Ituzaingo. De nouvelles analyses de sang confirment la présence d'endosulfan et de glyphosate. Ce dernier élément constitue le principe actif du Roundup , l'herbicide total conçu par l'entreprise américaine Monsanto. En décembre dernier, le procureur a mis en examen des producteurs de soja, le propriétaire de l'avion et le pilote, et a interdit l'épandage par avion à moins de 1 500 mètres des habitations.





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Le Prix Goldman pour l'environnement


Trop souvent les héros de l'environnement au niveau local ne reçoivent pas la reconnaissance qu'ils méritent. Et pourtant leurs activités pour protéger les ressources naturelles mondiales deviennent de plus en plus essentielles à la survie de la planète que nous partageons tous. En conséquence, en 1990, M. Richard N. Goldman et feu sa femme, Mme Rhoda H. Goldman (1924-1996), leaders communautaires et philanthropes de San Francisco, ont créé le Prix Goldman pour l’environnement. Actuellement, ce Prix continue à remplir sa mission initiale qui est de rendre honneur aux héros de l'environnement provenant d'une des six régions continentales : l'Afrique, l'Asie, l'Europe, les nations insulaires, l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud/Centrale. Le Prix récompense les efforts soutenus et importants de personnes cherchant à préserver et à améliorer l'environnement naturel, souvent à grands riques pour elles-mêmes. Chaque gagnant reçoit une récompense de 150 000 USD, la plus grande récompense au monde offerte aux défenseurs de l'environnement à titre individuel. Le Prix Goldman considère ces champions populaires comme étant ceux qui sont engagés dans des activités locales auxquelles les citoyens participent pour engendrer des changements positifs dans des questions écologiques qui les touchent. En reconnaissant ces leaders individuels, le Prix vise à inspirer d'autres personnes ordinaires à entreprendre des actions extraordinaires pour protéger le milieu naturel.

Les lauréats du Prix
Les travaux des lauréats du Prix Goldman se concentrent souvent sur la protection d'écosystèmes et d'espèces menacés, la lutte contre des projets de développement destructifs, la promotion de l’autosuffisance, l’influence sur les réglementations ayant trait à l’environnement et des actions visant à la justice écologique. Les lauréats du Prix sont souvent des hommes et des femmes vivant dans des villages isolés ou des grandes villes qui choisissent de préserver l'environnement au péril de leur propre vie.

Ce que le Prix Goldman offre à ses récipiendaires
Le Prix Goldman valide les voix de ces champions populaires et leur permet :

une reconnaissance internationale qui renforce leur crédibilité ;
une visibilité mondiale pour les problèmes dont ils se font les hérauts, et
un soutien financier de 150 000 USD pour poursuivre leur vision vers un environnement renouvelé et protégé.

Annonce du Prix et événements associés chaque année
Les lauréats du Prix Goldman pour l’environnement sont sélectionnés par un jury international d'après des nominations confidentielles soumises à un réseau mondial d'organisations et de personnes intéressées par l'environnement. La remise des prix a lieu chaque avril pour coïncider avec le Jour de la terre. Les lauréats du Prix sont invités à participer à un tour de 10 jours de San Francisco et de Washington, D.C. pour la cérémonie et la présentation des prix, des conférences de presse, des briefings avec les médias et des rencontres avec des leaders dans le monde de la politique et de l'environnement.

Les Ouroboros
En plus d’une récompense monétaire, chacun des six récipiendaires annuels du Prix Goldman reçoit une sculpture en bronze qui est une version stylisée de l’Ouroboros, un serpent se mordant la queue. Commun à de nombreuses cultures autour du monde, l’Ouroboros est un symbole des pouvoirs de la nature et de son renouveau.