Innus

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Les Innus ou Montagnais-Naskapis sont un peuple autochtone originaire de l’est de la péninsule du Labrador, plus précisément des régions québécoises de la Côte-Nord et du Saguenay-Lac-Saint-Jean ainsi que de la région du Labrador (Canada)1.
Le terme « Innu » provient de leur langue, l’innu-aimun, et signifie « être humain ». Ce nom fut officiellement adopté en 1990 remplaçant le terme « Montagnais » donné par les premiers explorateurs français. Les Innus désignent leur territoire ancestral sous le nom de Nitassinan.
En décembre 2010, on estimait leur nombre à 19 612, soit 17 517 au Québec répartis dans 11 réserves et 2 095 au Labrador dans 2 réserves.




Le peuple innu est parfois divisé en deux communautés, les Montagnais du Saguenay et de la Côte-Nord et les moins nombreux Naskapis (peuple de l'intérieur en innu-aimun) qui vivent plus au nord. Depuis 1990, ce peuple est généralement connu comme les Innus (être humain dans leur langue).
Les Naskapis sont signataires de la Convention du Nord-Est du Québec.
Histoire

Les Innus du Labrador, du Saguenay et de la Côte-Nord n'ont jamais officiellement cédé leur territoire au Canada par voie d'un traité autochtone, et jusqu'en 2002, les Innus des villages de Natuashish et Sheshatshiu du Labrador n'étaient pas assujettis à la Loi sur les Indiens.

Avec l'expansion de l'exploitation minière et forestière depuis le début du xxe siècle, une proportion de plus en plus grande des Innus s'établissaient dans des villages au long des côtes et dans l'intérieur des terres. La sédentarisation des Innus était aussi activement encouragée par les gouvernements du Canada, du Québec et de Terre-Neuve et par les Églises catholique et anglicane, ce qui a mis définitivement fin à leur nomadisme.

Avec le déclin des activités traditionnelles (la chasse, le piégeage et la pêche), la vie dans ces nouveaux villages fut souvent troublée par la toxicomanie, la violence familiale et le suicide.

Kawawachikamach, Québec
La nation naskapie de Kawawachikamach est la seule communauté Naskapis qui a signé un traité sur leurs revendications territoriales, la Convention du Nord-Est du Québec de 1978. Depuis cette date, les Naskapis de Kawawachikamach ne sont plus assujettis à la Loi sur les indiens, comme le sont toutes les autres communautés innues du Québec.

Histoire des Naskapis
La plus ancienne référence aux Naskapis apparaît autour de 1643 quand le Jésuite André Richard réfère aux Ounackkapiouek; mais on connaît très peu de choses sur ce groupe auquel Richard fait référence sauf le fait qu'il est une des petites nations situées quelque part au nord de Tadoussac. Le mot Naskapi apparaît pour la première fois en 1733 qui à cette époque est décrit comme un groupe comprenant environ quarante familles qui a un important campement au Lac Achouanipi. À peu près à la même époque en 1740, le gestionnaire du poste d'Eastmain de la compagnie de la Baie d'Hudson, Joseph Isbister, relate qu'il y aurait des Indiens qu'il appelle en|Annes-carp au Nord-Est du Golfe Richmond. Dans les années qui suivirent ces Indiens furent appelés en|Nascopie et en|Nascappe. Quelques années plus tard les comptes périodiques des missions moraviennes décrivent un groupe d'Indiens demeurant à Okak dénommés en|Nascopies
Innus du Labrador[modifier]

En 1999, l'organisme Survival International a publié une étude sur les conditions de vie dans les deux communautés innues du Labrador et sur les politiques gouvernementales favorisant leur localisation dans des villages éloignés de leurs terres de chasse traditionnelles. "Survival International" affirmait que ces politiques violaient le droit international et se comparaient au traitement infligé aux Tibétains par les autorités de la République populaire de Chine. De 1990 à 1997, selon ce rapport, la communauté innue de Davis Inlet, Labrador, affichait un taux de suicide douze fois plus élevé que celui de la population canadienne, donc au moins trois fois plus élevé que le taux observé dans plusieurs villages nordiques isolés du Canada.
Cette situation a amené le gouvernement canadien à allouer le statut d'indien aux Innus du Labrador en 2002, à allouer le statut de réserve indienne à la communauté de Natuashish en 2003 et à déménager et les Innus Mushuan (Davis Inlet) dans la nouvelle réserve de Sheshatshiu en 2006.
Culture[modifier]



Panneau routier «attachez vos enfants» en langue innu, dans la réserve de Pointe-Parent à Natashquan, Québec.
On peut mentionner le Festival Innu Nikamu de Maliotenam (Mani Utenam en innu-aimun : le village de Marie) dont la vocation est de transmettre aux enfants la mémoire de la Culture innue ; ainsi que le festival annuel d’Innucadie, à Natashquan.

Les musiciens innus les plus connus sont Shauit, Florent Vollant et Claude Mackenzie, du groupe Kashtin, populaire durant les années 1990. Voir aussi Innu Folk. On mentionnera également Jean-Marc Picard et Petapan de Pessamit, le Groupe Maten de Mani-Utenam, Meshikamau de Sheshatshit (North West rivers), Bobby Couture de Uashat (Sept-îles), Francois Jerome de Mani-Utenam, Teueikan de Unamen-shipu (La Romaine), Uasheshkun et Innutin de Ekuanitshit (Mingan)
Population


Villages innus du Québec et du Labrador

Population des Innus (Montagnais) du Québec en décembre 2010
Communautés Total résidants

Pessamit (Betsiamites) 3 717
Essipit (Les Escoumins) 433
Unamen Shipi (La Romaine) 1 095
Mashteuiatsh (Pointe-Bleue) 4 981
Matimekosh (Schefferville) 847
Ekuantshit (Mingan) 565
Nutukuan (Natashquan) 1 001
Pakua Shipi (St-Augustin) 329
Uashat Mak Mani-Utenam (Sept-Îles/Moisie) 3 854

Innus (Total) 16 822