Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?

Ajoutée par  le 16 avril 2011

Le marché des psychotropes rapporte gros.
L'alliance entre la psychiatrie et les firmes pharmaceutiques leur a permis de réaliser plus de 80 milliards de dollars de ventes de psychotropes.
Mais les apparences sont trompeuses.
Que valent les diagnostics psychiatriques, et jusqu'à quel point ces psychotropes sont-ils sans danger ?
Ce documentaire en trois parties révèle les faits derrière le vernis social d'un marketing habile et soi-disant scientifique qui dissimule une campagne de vente de produits dangereux et parfois fatals.







Sous l’influence des compagnies pharmaceutiques
Trois problèmes sont très souvent évoqués concernant les pratiques des entreprises pharmaceutiques. Le 
premier est le fait de redéfinir une maladie pour faire des bénéfices, comme l’illustre Sarah Ross, chercheuse 
clinique à Aberdeen, Écosse : « [Un] exemple de médicalisation axée sur le profit est le Viagra. 
L’augmentation de l’importance que la société accorde au sexe a intensifié les attentes et changé ce qui était 
considéré comme normal en terme de comportement sexuel. Le Viagra a tiré profit de ça. Le traitement 
médical d’une maladie a en partie rapport avec le fait de savoir s’il existe un traitement disponible et à quel 
point le problème est sérieux. Les compagnies pharmaceutiques produisent des traitements, et ensuite elles 
créent ou exagèrent les maladies pour pouvoir les vendre » (« Beyond Reasonable Boundaries »). 
Moynihan et Cassels affirment que « l’épicentre de ces ventes sont bien évidemment les États-Unis, qui 
abritent parmi les plus grandes entreprises pharmaceutiques du monde... Avec moins de 5 % de la population 
mondiale, les États-Unis représentent presque 50 % du marché mondial de prescriptions de médicaments ». 
Et d’ajouter que les dépenses ont augmenté de presque 100 % en à peine six ans.

La deuxième source d’inquiétude est le fait que les entreprises pharmaceutiques dominent la recherche 
clinique. Dans ce cas, le souci est le degré auquel les entreprises pharmaceutiques financent la recherche 
scientifique et emploient ceux qui définissent les standards. Moynihan et Cassels rapportent que « l’on estime 
que 60 % de la recherche et du développement biomédical aux États-Unis est à présent financé par des 
sources privées, principalement des compagnies pharmaceutiques... Presque tous les tests cliniques des 
nouveaux antidépresseurs ont été financés par leurs fabricants plutôt que par des sources publiques ou à but 
non lucratif. » Ils notent que « huit des neufs experts qui ont rédigé les dernières directives sur le cholestérol 
travaillent également en tant qu’orateurs rémunérés, consultants ou chercheurs pour les plus grandes 
compagnies pharmaceutiques... Un ‘expert’ a reçu de l’argent de dix d’entre elles. » Cela met sérieusement 
en doute leur objectivité. 

Le troisième domaine troublant de l’influence exercée par les entreprises pharmaceutiques est dans 
l’éducation médicale des docteurs, qui sont situés entre les fournisseurs de médicaments et les 
consommateurs. Ben Lerner, dont le cabinet situé en Floride se concentre sur une approche holistique de la 
santé, parle d’une « alliance contre nature » entre les entreprises pharmaceutiques et les docteurs qui 
informent les gens qu’il sont en fait malades. Les docteurs vont à l’université pour apprendre à aider. 
Néanmoins, à cause de la rapidité avec laquelle les informations arrivent sur leur bureau, et vu tout ce qu’ils 
ont à faire dans leurs cabinets médicaux, les docteurs ne peuvent pas suivre.

« À cause de cela, les docteurs sont obligés de se fier aux opinions faussées des représentants 
pharmaceutiques et aux recherches partiales financées par leurs compagnies pour leur conseils de prescription 
» (« Medicalisation: Disease Mongering »). 

Le travail de tous les représentants des compagnies pharmaceutiques consiste non seulement à éduquer les 
docteurs sur les médicaments particuliers que leur compagnie produit mais également d’augmenter la 
connaissance du docteur concernant le groupe étendu de maladies qui peuvent être traitées par leurs 
médicaments.

Il existe encore d’autres aspects du rôle que les compagnies pharmaceutiques jouent dans la médicalisation, 
mais ces trois observations offrent un aperçu suffisant pour faire prendre conscience de la gravité du 
problème. De nombreux journaux médicaux ont prévu de publier leurs propres avertissements au sein de la 
profession. Le New England Journal of Medicine, le Journal of the American Medical Association, le 
British Medical Journal, le Annals of Internal Medicine, et The Lancet ont tous publié des articles traitant 
de l’usage excessif de médicaments et de la médicalisation des hauts et des bas normaux de la vie. 

Offre et demande

Il est évident que le patient devrait être le point de départ pour s’occuper de cette tendance préoccupante. En 
tant que consommateur, le patient se situe au bout de la chaîne de l’offre médicale et est une personne clé 
dans tout le processus. Sans les consommateurs et leur demande de plus en plus importante, le cycle de 
l’offre-demande est rompu. 

Il ne fait pas de doute que le processus consistant à chercher prudemment de l’aide médicale est 
décourageant. Les docteurs sont experts en leur domaine, et comme les patients ne peuvent connaître toutes 
les interactions complexes entre nos corps et les médicaments, nous nous conformons généralement à l’avis 
médical avec un certain degré de foi et de confiance dans les experts reconnus. Bien que la plupart des 
docteurs soient sincères dans leurs efforts à aider les patients, les facteurs subtils que nous venons d’évoquer 
brièvement sont bien réels. Si un docteur est surchargé de travail à cause du nombre élevé de patients, et que 
de nouveaux traitements médicamenteux lui sont présentés à un rythme impossible à suivre, il est alors forcé 
d’avoir un certain degré de confiance dans le représentant de la compagnie pharmaceutique. Ainsi, les 
patients sont entraînés – peut-être de manière involontaire – dans la chaîne de médicalisation.

À ce cercle vicieux s’ajoutent les forces culturelles qui définissent nos opinions de la vie. Une force puissante 
dans la société actuelle est le désir de trouver des façons d’éviter la responsabilité de nos actions. De 
nombreuses maladies sont le résultat des choix que nous faisons dans nos styles de vie. L’obésité, fumer et 
prendre des drogues euphorisantes sont en général le résultat de choix que font les gens. Chaque choix a des 
conséquences. En décembre 2005, lorsque Elise Soukup, de Newsweek, a demandé à Michael Leavitt, 
secrétaire d’État américain à la santé et aux services humains, « Quelle est selon vous la meilleure chose qui 
pourrait améliorer la santé de l’Amérique ? », il a répondu : « Se concentrer sur le bien-être et non sur le 
traitement. Nous avons parlé d’épidémies. Nous constatons une épidémie de maladies chroniques. L’obésité 
en est un exemple. Et nous pouvons améliorer nos habitudes et nous concentrer sur la santé. » Mais plutôt 
que de changer notre style de vie, il est bien plus facile d’avoir un médecin qui prescrive une pilule soulageant 
les conséquences de mauvais choix. 

De manière similaire, l’alarme a souvent été sonnée concernant la rapidité avec laquelle les enfants sont 
diagnostiqués comme souffrant de « trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité » (TDAH). Il est certain 
qu’il est plus facile de donner des médicaments aux enfants pour qu’ils se calment que de chercher les autres 
causes éventuelles du problème.

Bien sûr, de nombreuses personnes sont réellement aidées par les formidables progrès de la médecine. Mais 
dans d’autres cas, la médicalisation ne fait que profiter à l’industrie des services médicaux et à la 
pharmaceutique. Nous devons prendre possession de nos vies en abordant les causes premières, au lieu de 
chercher immédiatement un rapide remède médical. En fait, peut-être que nous n’avons pas besoin du niveau 
de médicalisation qui nous est offert. 

Une façon efficace de prendre davantage la responsabilité de nos vies serait de considérer la possibilité qu’il 
existe des principes éternels – des lois invisibles, en fait – qui, s’ils sont appliqués, produisent du bonheur, de 
la paix d’esprit et une meilleure santé. Ces lois ont été conçues pour notre bien-être, pour atteindre un 
épanouissement maximum dans la vie, et elles se trouvent dans la Bible. Juste avant sa mort, Moïse rappela 
aux Israélites : « Voici les commandements, les lois et les ordonnances que l’Éternel, votre Dieu, a commandé 
de vous enseigner… afin que tes jours soient prolongés… L’Éternel nous a commandé de mettre en pratique 
toutes ces lois… afin que nous soyons toujours heureux, et qu’il nous conserve la vie » (Deutéronome 6 : 1-2, 
24). Ce sont les mêmes lois que Jésus-Christ a maintenues, à la fois par son exemple et son enseignement, 
lorsqu’il a vécu sur cette terre. Mettre en pratique ces lois peut nous aider à changer notre style de vie à la 
base, à obtenir une meilleure santé et plus de bonheur.

En tant qu’individus, nous ne pouvons pas changer de manière réaliste le comportement des grandes 
compagnies pharmaceutiques qui sont principalement axées sur le profit. Mais nous pouvons décider d’utiliser 
les médicaments de manière responsable, et nous pouvons nous faire du bien en nous ajustant à un mode de 
vie qui représente une vie saine.

BRIAN ORCHARD




Un monde de cash :(