Pendant ce temps au hockey chez les Innus...

Présentement,il y a une grande  effervescence au hockey au Québec. Surtout ceux de mon équipe, les Canadiens de Montréal qui sont final en association de l'Est . 

Depuis ma tendre enfance que je voyais mon père regarder les matchs du Canadiens, à genoux, à 6 pieds du téléviseur, accoté les coudes contre la petite table du salon. Ce sont l'un  de mes meilleurs souvenirs que j'ai de mon père de loin que je m'en souvienne sur ce sport.    

Depuis le début des séries, il y a deux joueur qui se sont démarqués tout au long des rencontres, René Bourque et Carey Price , qui sont tout deux de descendance autochtones.

voici un peu leur parcours que j'ai pu dénicher sur le net.

Rene Bourque... (Photo: André Pichette, La Presse)
Rene Bourque a connu son lots d'infortunes depuis le début de sa carrière. La poursuite de son rêve de jouer au hockey professionnel a toutefois permis à l'attaquant du Canadien d'échapper aux problèmes qui affligent la communauté du nord de l'Alberta où il est né. Marc Antoine Godin l'a rencontré.
Il faut absolument commencer par une minute du patrimoine.
Autour de 1860, l'oblat Georges Bourque a quitté Saint-Roch-De-L'Achigan pour l'Ouest canadien, animé par sa ferveur religieuse... et un amour qui sortait des sentiers battus.
«Cet ancêtre du côté de mon père était engagé au sein de l'Église catholique, sauf qu'il est devenu amoureux d'une autochtone», raconte Rene Bourque en évoquant ses racines.
«Il a dû demander la permission à l'évêque de quitter l'Église afin de se marier. Puis il a déménagé en Alberta où il a aidé à mettre sur pied un endroit appelé la Mission de Lac La Biche.»
Ce lieu d'échanges entre anglophones, francophones et autochtones a été déterminant dans le développement du nord de l'Alberta, si bien qu'il a été désigné lieu historique par le gouvernement du Canada.
Aujourd'hui encore, Lac La Biche, petite ville de 3000 habitants située sur les rives d'un des plus grands lacs de l'Alberta, est au confluent des cultures. C'est là qu'est né l'attaquant du Tricolore.
«Les communautés autochtones sont très présentes dans la région, car il y a des réserves et des campements un peu partout, soutient Bourque. Mais il y a aussi plusieurs personnes d'origine arabe et française.
«La plupart des gens travaillent dans le secteur pétrolier et gazier. Tout le monde se connaît. On connaît la personne derrière le comptoir au bureau de poste et celle qui attend derrière nous à la caisse du supermarché.»
Bon, le pétrole, le supermarché... la minute du patrimoine est terminée.
Rene Bourque a connu son lots d'infortunes... (Photo: André Pichette, La Presse) - image 2.0
PHOTO: ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE
Loin des problèmes
Il n'y a pas grand-chose à faire l'hiver à Lac La Biche. Le mercure peut descendre à -40ºC pendant deux semaines. Mais si le froid force souvent l'école à fermer, rien ne peut empêcher les gamins - pour la plupart autochtones - de jouer au hockey.
Mais comme dans trop de communautés autochtones, les problèmes d'alcool et de drogue sont endémiques chez les jeunes de la région.
«Je l'ai constaté chez des amis ainsi que chez leurs parents, confie Bourque. Je n'aime pas trop en parler parce que ça brosse un portrait négatif des gens avec lesquels j'ai grandi. Mais j'en vois les effets.
«Il y a des jeunes qui étaient meilleurs que moi au hockey, qui avaient plus de talent, mais qui n'avaient pas le soutien familial pour avancer.»
Sa mère Barbara, travailleuse sociale, fait face à cette dure réalité sur une base quotidienne. «Elle garde ça pour elle parce que ses dossiers sont confidentiels, mais c'est facile de reconnaître les cas problèmes dans une toute petite ville. Nous savons tous de qui il s'agit.»
Bourque est reconnaissant des sacrifices qu'ont faits ses parents et ses trois soeurs pour lui permettre de faire carrière au hockey. Il l'est particulièrement envers son père Gary qui, lorsqu'il n'était pas à Fort McMurray pour travailler dans les sables bitumineux, veillait à sa progression comme joueur de hockey.
«Quand on habite dans un endroit où il n'y a pas grand-chose à faire, l'alcool, la drogue et les fêtes peuvent vite devenir un problème, souligne l'ailier de 30 ans. Or, ma famille m'a gardé loin des problèmes. Mon père savait que le meilleur chemin, c'était les études et beaucoup de sport.»
Oeuvres caritatives
Les problèmes sociaux de la communauté attristent Bourque, mais ne diminuent en rien sa fierté d'avoir un si riche héritage culturel.
«Quand j'étais plus jeune, mes parents avaient un service de traiteur et l'été, nous allions de pow-wow en pow-wow.Je m'ennuie de faire ce genre de chose. En vieillissant, j'ai un peu perdu contact avec cela malgré moi. Heureusement, les soeurs ont déjà pris le relais et amènent à leur tour leurs enfants au pow-wow.»
Bourque fait aujourd'hui partie de la douzaine de joueurs de la LNH issus des Premières Nations. Si l'on ne peut parler de confrérie, Bourque souligne néanmoins qu'il connaît depuis longtemps avec des joueurs tels que Sheldon Souray ou Jordin Tootoo.
«J'ai grandi en participant souvent à des tournois provinciaux autochtones de hockey et, forcément, on entend parler des meilleurs joueurs issus de la communauté, dit-il.
«Si l'on a un trait en commun, c'est de soutenir la communauté autochtone d'où nous venons. Nous sommes tous engagés dans des oeuvres de charité ou avons été invités à prendre la parole devant des groupes de jeunes.»
Rene Bourque a connu son lots d'infortunes depuis le début de sa... (Photo: AP) - image 3.0
PHOTO: AP
Non, merci à la Ligue de l'Ouest
Conscient des dérapages que risquait son fils en demeurant à Lac La Biche, son père l'a encouragé, à l'adolescence, à aller jouer son bantam et son midget ailleurs en Alberta et en Saskatchewan. Non seulement a-t-il fait face à des joueurs de meilleur calibre, mais en fréquentant l'école Notre Dame, en Saskatchewan, Bourque a pu en apprendre davantage sur les vertus du hockey universitaire américain.
«Puisque j'ai toujours été bon à l'école, c'est rapidement devenu l'option privilégiée, explique Bourque. Cette année-là, j'aurais pu jouer pour les Blades de Saskatoon dans la Ligue junior de l'Ouest, mais je savais que ce n'était pas pour moi.»
Bourque s'était taillé un poste avec les Blades dès l'âge de 17 ans, mais a choisi de tourner le dos au hockey junior canadien avant même d'avoir la garantie qu'il décrocherait une bourse d'études aux États-Unis.
Une décision audacieuse.
«Nous n'avions pas beaucoup d'argent, rappelle-t-il. L'occasion de pouvoir aller à l'université gratuitement était alléchante, et c'est le but que je me suis fixé lors de ma saison dans le junior A en Alberta. Ç'a été énorme pour ma famille et moi que j'obtienne cette bourse de l'Université du Wisconsin.»
La voie académique s'imposait également parce que Bourque, jusqu'à ce qu'il soit devenu un joueur régulier au Wisconsin, n'avait jamais eu la certitude qu'il ferait carrière.
Le rêve était là depuis toujours. Mais de là à en faire une réalité...
«Je n'avais jamais été un joueur dominant dans les niveaux inférieurs, donc je ne savais pas jusqu'où le hockey me mènerait. Mon développement était plus tardif et aller du côté des collèges américains me semblait la voie à suivre. Je pouvais jouer pendant quatre ans là-bas en plus d'obtenir un diplôme.
«En allant à Saskatoon, j'aurais peut-être joué deux ans sans avoir quoi que ce soit qui m'attende par la suite...»
Sorti au bon moment
Bourque est allé à la bonne école en se joignant aux Badgers de l'Université du Wisconsin. Mais le fait d'avoir choisi la NCAA au détriment de la Ligue junior de l'Ouest pourrait expliquer pourquoi il n'a jamais été repêché.
«Je n'ai pas joué beaucoup à mes deux premières saisons à l'université, se souvient-il. À ma saison recrue, par exemple, j'ai joué le premier match avant d'être retranché pour les six suivants. Et lorsque je jouais, c'était sur le quatrième trio. Ajoutez à cela le fait que le calendrier ne compte qu'une quarantaine de matchs, ça fait en sorte qu'on ne m'a pas beaucoup vu.
«Mais ça ne m'a pas dérangé outre mesure. J'adorais ma vie à l'université et je n'ai jamais regretté d'avoir fait ce choix-là!»
Surtout qu'à sa sortie de l'université, à l'âge de 22 ans, la LNH était en lock-out. Quel beau synchronisme.
Comme pour plusieurs joueurs de sa génération - les Zach Parise, Patrick Sharp, Mike Richards, Jeff Carter, Jason Spezza, Michael Cammalleri et Duncan Keith -, le fait d'avoir pu passer une saison dans la Ligue américaine s'est avéré le meilleur des tremplins pour Bourque.
«Les Blackhawks de Chicago m'ont embauché pour jouer dans leur club-école de Norfolk... et c'est la meilleure chose qui ait pu m'arriver», confirme-t-il.
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Rene Bourque a connu son lots d'infortunes... (Photo: André Pichette, La Presse) - image 4.0
PHOTO: ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE
Un grave accident
La gorge de Rene Bourque est barrée d'une cicatrice, vestige d'un accident dont il a été victime en 2006 et qui aurait pu avoir des conséquences fâcheuses.
«Ce n'était pas beau, se souvient Bourque. Durant un match à Columbus, j'ai bloqué un lancer. La rondelle s'est accrochée dans mon pantalon pendant un instant et je me suis étiré pour la dégager. Au même moment, notre défenseur Jassen Cullimore a frappé Nikolai Zherdev, des Blue Jackets, et il a perdu l'équilibre. Son patin a tranché ma jugulaire.»
L'accident n'a pas fait les manchettes comme ceux de Clint Malarchuk et Richard Zednik, car Bourque a quitté la patinoire avant que le sang ne se répande sur la glace.
«On s'est occupé de moi d'abord dans le vestiaire. J'ai vu les serviettes tachées de rouge et je comprenais que ça n'allait pas. Surtout, je l'ai vu dans le regard du soigneur. J'avais peur.»
Après avoir perdu deux litres de sang, Bourque a été opéré le soir même à l'hôpital.
«Dans les jours qui ont suivi, j'ai cessé de penser au hockey. Tout ce que je voulais, c'était de pouvoir mener une vie normale. Je suis resté cinq jours à l'hôpital, mais j'ai pu revenir au jeu au bout d'un mois.»
De Chicago à Calgary
Cette blessure, survenue après une excellente première saison avec les Blackhawks de Chicago, a marqué le début d'une série d'infortunes qui ont conduit Bourque à perdre son poste.
Il en était venu à souhaiter un changement d'air lorsque les Hawks l'ont échangé aux Flames de Calgary en juillet 2008. «Je détestais les Flames quand j'étais jeune, raconte Bourque. Dans mon coin, tout le monde prend pour les Oilers, car Edmonton est la ville d'importance la plus proche. Alors ç'a été une expérience étrange de me retrouver de ce côté-là de la rivalité. Mais au bout de trois années là-bas, j'en étais venu à haïr les Oilers.
«Sauf qu'à Lac La Biche, les gens ont continué de prendre pour les Oilers même quand je portais l'uniforme des Flames. Ils me souhaitaient du succès... mais ils ne voulaient pas qu'on gagne.» 
Un regard sur le monde à travers les yeux d'un autochtone

source: Lapresse

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Carey Price Radio-canada


Né à Vancouver, le jeune Carey avait à peine deux ans, en 1989, quand ses parents, Jerry et Lynda Price, ont mis le cap sur Anahim Lake. C’est là que sa mère, native de Bella Coola, sur la côte du Pacifique, avait grandi. « Ma propre mère m’a transmis l’importance des traditions ancestrales, dit Lynda Price. Chaque saison a son rituel qui permet de se connecter à la nature, comme la pêche au saumon, la chasse à l’orignal et au cerf ou la cueillette de fruits. C’est précieux. » Aussi a-t-elle pris grand soin de transmettre ces valeurs à Carey et à sa sœur cadette, Kayla. Été comme hiver, elle les emmenait aussi souvent que possible sur les terres ancestrales, au lac Lessard, à quelques kilomètres au nord de la réserve. « C’est essentiel de respecter la nature et de pas­ser du temps avec le Créateur pour être équilibré émotionnellement, spirituellement et intellectuellement », dit-elle.
Même s’ils vivaient dans un petit ranch à l’extérieur de la réserve, les Price se sont rapidement impliqués dans la vie de la collectivité. Pendant que Lynda se lançait en politique (suivant ainsi les traces de son arrière-grand-père, Domas Squinas, chef de la nation ulkatcho dans les années 1920), Jerry Price, lui, obtenait un poste de travailleur social pour le conseil de bande. « Je suis blanc, originaire d’un petit village de l’Alberta, mais je me suis toujours senti comme un membre du clan », dit-il. Il a longtemps organisé, l’été, un stage de hockey pour une vingtaine de jeunes d’Anahim Lake, parmi lesquels figurait son fils. Le stage avait lieu à l’aréna le plus proche, situé à… 320 km du village, dans la petite ville de Williams Lake (12 000 habitants). « J’aidais surtout les jeunes gardiens de but à parfaire leur technique », dit Price, qui a lui-même failli être gardien dans la Ligue nationale de hockey (repêché par les Flyers de Philadelphie en 1975, il n’a cependant jamais joué dans la LNH).
L’hiver venu, c’est à son fils – et à lui seul – qu’il prodigue ses meilleurs con­seils. Dès que la température le permet, il aménage une patinoire sur l’étang glacé devant la résidence familiale. « Déjà, à deux ou trois ans, Carey chaussait plus souvent ses patins que ses bottes d’hiver », se souvient Jerry Price. S’il multiplie les matchs avec des amis et des cousins sur les rares patinoires extérieures du village, ce n’est qu’à l’âge de 10 ans que Carey se joint pour la première fois à une ligue de hockey organisée. « C’était sa décision », insiste Jerry Price, qui n’a jamais poussé son fils à suivre ses traces.
Une décision lourde de conséquences… Car pour permettre à son fils de participer aux activités de l’équipe la plus proche, à Williams Lake, il doit parcourir, trois fois par semaine, l’équivalent de la distance Montréal-Baie-Saint-Paul… aller-retour ! Le trajet dure jusqu’à quatre heures (aller simple) sur une route parsemée d’obstacles – il n’est pas rare que des cerfs et des orignaux s’élancent sur la chaussée ou que des troupeaux de bœufs la traversent. Quand l’entraînement débute tôt le matin à Williams Lake, Jerry et son fils descendent la veille, un peu avant minuit, dans un petit studio loué. « C’était long, mais on en profitait pour se raconter nos journées et on écoutait parfois des matchs de hockey à la radio », dit Jerry.
Le père finit tout de même par se lasser de ces interminables parcours en voiture. Sa solution ? L’avion ! Titulaire d’un permis de voler depuis longtemps, Jerry Price avait acheté, peu après son arrivée à Anahim Lake, un vieux Piper Cherokee, pour un peu plus de 13 000 dollars. « C’était plus une tondeuse à gazon avec des ailes », dit-il en riant. Les Price grimpent désormais dans le vieil appareil lorsque les conditions le permettent (l’hiver, le soleil se couche tôt et la piste d’atterrissage d’Anahim Lake n’est pas éclairée), ce qui divise par quatre le temps du trajet tout en leur procurant une bonne dose d’adrénaline. « Je m’occupais du décollage et de l’atterrissage, mais en vol, je passais souvent les commandes à Carey. Il n’était pas nerveux, mais j’avoue que parfois, moi, je l’étais ! »
Ces aventures aériennes prennent fin quand Carey Price commence l’école secondaire. La famille déménage alors à Williams Lake, rapprochant du coup le jeune hockeyeur de ses coéquipiers. Vite repéré par les dépisteurs, il est recruté par la Ligue de hockey de l’Ouest et devient le gardien numéro un des Americans de Tri-City, dans l’État de Washington. Ses performances sont si étincelantes que le Canadien de Montréal en fait son premier choix au repêchage de 2005 – et ce, même si le Tricolore compte alors un gardien-vedette, José Théodore.
Deux ans plus tard, Carey donne raison à l’état-major du Canadien en menant l’équipe canadienne à la médaille d’or aux Championnats du monde de hockey junior. Il remporte ensuite la coupe Calder avec les Bulldogs de Hamilton, le club-école du Canadien dans la Ligue américaine. Une étoile est née. Il a tout juste 20 ans quand il dispute son pre­mier match au Centre Bell, à Montréal, sous les applaudissements nourris de 21 000 spectateurs.
Il hérite alors du boulot « le plus stressant dans le monde du sport », selon le magazine américain ESPN. Les médias le comparent à Patrick Roy ; certains le surnomment « Jesus Price », espérant qu’il conduira son équipe à la « Terre promise ». Tout un accueil pour un jeune qui, il y a à peine quelques années, jouissait de l’anonymat tranquille que lui procurait son village rural du nord de la Colombie-Britannique…
Ses proches jurent que l’adulation – et la colère occasionnelle – des foules ne l’a pas changé. Encore cet été, raconte son père, Carey était bénévole au Stampede de Williams Lake, nourrissant le bétail et effectuant d’autres menus travaux. « Oui, il gagne plus d’argent que la plupart des gens, mais il reste un garçon terre à terre », dit Jerry Price. « La vraie richesse ne se mesure pas en dollars, ajoute Lynda Price. Beaucoup de per­sonnes prospères sont aussi très pauvres spirituellement. »
Cela dit, le salaire de vedette versé à Carey Price (il touche « seulement » 850 000 dollars par saison, mais devrait empocher des millions au cours des prochaines années) met davantage en relief l’extrême pauvreté des siens à Anahim Lake. Lynda Price assure que son fils mettra bientôt sur pied une fondation pour venir en aide aux plus pauvres de la réserve, durement touchée par les problèmes de drogue et d’alcool ainsi que par la crise forestière, aggravée par une infestation du dendroctone, petit insecte qui a détruit des millions de pins tordus dans la province au cours des dernières années.
« La vie ici, c’est l’enfer », écrit dans son blogue une jeune résidante d’Anahim Lake, Shauna B. « Si tu ne sors pas d’ici, c’est que t’es pris ici, et si t’es pris ici, tu dois être soûl, et si t’es soûl, ta vie est typique de la vie à Anahim Lake. »
Pour survivre, beaucoup de membres de la réserve multiplient les petits boulots dans les ranchs de la région et n’hésitent pas à s’exiler.
« Les Ulkatchos forment un peuple semi-nomade ; de la vallée du fleuve Fraser à la côte du Pacifique, ils ont toujours bougé pour assurer leur subsistance », dit Sage Birchwater, ancien journaliste du Williams Lake Tribune,qui connaît bien Carey Price et ses parents. « Carey est aussi, à sa manière, un nomade : il s’éloigne de sa patrie pour mieux gagner sa vie. Dans un sens, il poursuit la tradition ulkatcho. »
source: Radio-Canada